Le problème
Les nombreux freins au développement des startups matérielles en France.
Coûts initiaux élevés
Le développement de produits matériels nécessite souvent des investissements importants en terme de recherche et développement, de prototypage, de fabrication et de logistique. Ces coûts initiaux peuvent dissuader les investisseurs car ils représentent un risque financier considérable.
Risques techniques et de production
Les startups de matériel sont confrontées à des défis uniques liés à la conception, à l’ingénierie et à la production de produits physiques. Les investisseurs peuvent craindre les retards ou les échecs techniques, ainsi que les problèmes de fabrication qui pourraient compromettre la rentabilité ou la qualité du produit.
Longs cycles de développement
Comparé aux startups de logiciels, les startups de matériel ont souvent des cycles de développement plus longs en raison des exigences de conception, de prototypage et de tests physiques. Cela signifie que les retours sur investissement peuvent prendre plus de temps, ce qui peut être décourageant pour certains investisseurs à la recherche de rendements rapides.
Marges bénéficiaires faibles
Les produits matériels peuvent avoir des marges bénéficiaires plus faibles que les logiciels en raison des coûts de production, de la concurrence et des prix de vente au détail. Les investisseurs peuvent être moins enclins à financer des entreprises dont les perspectives de rentabilité sont perçues comme moins attrayantes.
Exigences de capital de croissance
Même après le lancement réussi d’un produit, les startups de matériel peuvent nécessiter des injections de capitaux supplémentaires pour financer la croissance, notamment l’expansion de la production, la mise sur le marché de nouveaux produits et l’acquisition de clients. Convaincre les investisseurs de fournir ces fonds supplémentaires peut être difficile, surtout si la rentabilité n’est pas encore clairement démontrée.
Besoin de compétences
Les startups de matériel nécessitent souvent une expertise dans des domaines tels que l’ingénierie mécanique, électrique et logicielle, ainsi que des connaissances en fabrication et en logistique. Trouver une équipe talentueuse avec ces compétences peut être un défi, ce qui peut rendre les investisseurs prudents quant à la capacité de la startup à exécuter son plan.
Des outils de financement non adaptés
Il est vrai que même si la France dispose d’un large éventail d’outils de financement public pour soutenir les startups et l’innovation, ceux-ci ne sont pas forcément adaptés aux problématiques d’industrialisation. De nombreux programmes de financement public impliquent des obligations de remboursement avec des périodes relativement courtes.
Comment lever les barrières des startups matérielle françaises ?
1. Développer un prototype fonctionnel et démontrer la preuve de concept
Les investisseurs seront plus enclins à soutenir une startup de matériel si elle peut démontrer qu’elle a surmonté les obstacles techniques initiaux et qu’elle a un produit viable.
2. Réduire les risques techniques et de production
Les entrepreneurs peuvent travailler à minimiser les risques liés au développement et à la production en adoptant une approche itérative, en faisant des tests rigoureux et en s’associant avec des fabricants ou des partenaires expérimentés.
3. Élaborer un plan d’affaires solide
Un plan d’affaires bien conçu et étayé par des données de marché, des projections financières réalistes et une stratégie de commercialisation solide peut aider à rassurer les investisseurs sur le potentiel de rentabilité de la startup.
4. Mettre en avant les avantages concurrentiels
Les entrepreneurs doivent mettre en évidence ce qui rend leur produit matériel unique et compétitif sur le marché. Cela peut inclure des fonctionnalités innovantes, une meilleure qualité, des coûts de production plus bas, ou des avantages en terme de durabilité ou de convivialité.
5. Construire une équipe solide
Les investisseurs accordent une grande importance à l’équipe fondatrice. Il est crucial pour les entrepreneurs de constituer une équipe talentueuse et complémentaire, avec une expertise technique, commerciale et opérationnelle.
6. Fournir une feuille de route claire
Les investisseurs veulent savoir comment leur argent sera utilisé et quelles sont les étapes clés pour atteindre les objectifs de l’entreprise. Fournir une feuille de route détaillée avec des jalons clairs peut aider à renforcer la confiance des investisseurs.
7. Explorer différents types de financement
En plus du financement traditionnel par capital-risque, les entrepreneurs peuvent envisager des alternatives telles que le financement participatif, les subventions gouvernementales, les concours de startup ou les partenariats stratégiques avec des entreprises établies dans le secteur du matériel.
En Savoir sur:
CAPINVEST
L’écosysteme
La mission de CAPINVEST est d’apporter un soutien financier et technique via CAPINDUS pour les startups matérielles françaises.
CAPINVEST
Un financement participatif accessible aux petits et aux grands porteurs.
CAPINDUS
Une mise à disposition d’équipement de fabrication et expertise technique.
STARTUP
Programme d’accompagnement des startups financées.
Comment investir?
Montant de participation minimum 5000 EUR
Le parcours d’un investisseur sur CAPINVEST est très simple : il consiste en 4 étapes. Après, nous vous informons régulièrement de l’avancement de votre investissement et de nouvelles opportunités.
Informations complémentaires ou collaborations potentielles
Un mot du fondateur
“Une startup matérielle peut faire du prototypage ou de la grande série ; entre les deux, il y a un vide. Pour les sous-traitants, le batch de série est trop petit, avec les sociétés de prototypage le coût par pièce n’est pas rentable. Seules solutions : commander de gros batch (problème de trésorerie et risques d’obsolescence) ou monter sa propre unité de production.
Les deux solutions requièrent d’importantes sommes d’argent que très peu d’investisseurs sont prêts à mettre. C’est pour cela que CAPINVEST et CAPINDUS ont été crées, l’écosystème permet d’offrir une opportunité pour des investisseurs de tailles diverses, mutualiser les équipements de production et aider les entrepreneurs à se focaliser sur la croissance de leur entreprise au lieu de résoudre des problèmes d’approvisionnement”.
Thomas Guillet